
Gaudi in New Mexico…
Etes-vous jamais allé dans une église que vous semblait terriblement froide et austère? Dimanche dernier, Marie, maman et moi avons visité une cathédrale pleine de joie et d’amour de la nature: le Kasha-Katuwe Tent Rocks National Monument.
Ce labyrinthe antique de pierre rouge, sculpté par de l’eau disparue depuis longtemps, et par le vent qui hurle enore dans mes oreilles rappelle les légendes qui ont fait de ce site un lieu sacré pour les Indiens.
Dans une légende, il est dit que des guerriers apaches poursuivis par une tribu hostile se jetèrent du haut de la falaise. Peut-être les tours blanches sont-elles leurs âmes, je ne sais pas. Toujours est-il que les femmes des guerriers tombés pleurèrent tant que leurs larmes se transformèrent en obsidienne noire, qu’on trouve partout le long du chemin. Nous aurions volontiers emporté quelques-unes de ces minuscules larmes rondes et lisses, mais c’est ici une réserve naturelle. “Ne prenez que des photos, ne laissez que des empreintes”, rappelle le panneau à l’entrée.
Ce lieu est saint, et vous pouvez sentir ces mots dans le vent. Saint, Saint, répète l’échos de nos pas. Ce mot est écrit sur les rochers rouges qui étreignent de leurs bras de pierre toute personne entrant dans la cathédrale, et la tarentule le peint de ses huit pattes dans le sable. Saint, appelle l’arbre qui se cramponne au bord de la falaise. Et si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre les femmes apaches pleurer leurs hommes perdus.
Hannah
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